Pourquoi vendre à découvert ?
Que peut-on vendre à découvert ?
Comment vendre à découvert ?
Pour / contre la vente à découvert
Qui peut pratiquer la vente à découvert ?
Définition : La Vente A Découvert (VAD) consiste à vendre un actif que l’on ne possède pas pour le racheter ultérieurement en misant sur le fait que le cours de cet actif aura baissé entre temps permettant ainsi la réalisation d'une plus-value.
Les investisseurs débutant croient naïvement qu’on ne peut investir en
bourse qu’en achetant une action puis en la revendant lorsque idéalement son cours aura évolué à la hausse,
dégageant ainsi un profit. Or il existe un mécanisme exactement inverse qui consiste à vendre une action
que l’on ne détient pas et à la racheter lorsque le cours de celle-ci aura baissé : c’est le principe de
la Vente A Découvert (VAD), alias du “short”, qui fait les choux gras de nombreux traders professionnels.
Accéder à la liste des actions éligibles à la VAD en 2024.
Pourquoi vendre à découvert ?
La vente à découvert est une technique très répandue aujourd’hui en bourse car c’est une technique qui est devenue très facilement accessible pour les investisseurs. Les raisons principales qui peuvent pousser un investisseur à vader sont principalement le fait de jouer la baisse, assurer une couverture sur des positions long ou bien faire de l’arbitrage, sectoriel paz exemple.
Vendre à découvert pour jouer la baisse
C’est la première réponse qui vient à l’esprit lorsqu’on pose la question “pourquoi faire de la vente à découvert”. En effet, l’intérêt principal de la vente à découvert c’est qu’elle permet de jouer un actif à la baisse, exactement à l’opposé du raisonnement qui consiste à acheter une action en pariant sur sa hausse à plus ou moins long terme. La principale différence tient également au fait que souvent, les positions en VAD sont tenues moins longtemps que les positions long. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on parle de position “short”, par opposition aux positions “long”. La vente à découvert est donc un outil de choix en anticipation d’une tendance baissière, quel que soit le sous-jacent considéré.
La vente à découvert comme couverture
Qu’est ce qu’une couverture ?
La couverture des risques, appelée aussi hedging, est une technique de gestion de fonds courante pour éviter / limiter les pertes financières sur une portefeuille boursier lorsque la tendance devient incertaine. Si votre portefeuille est principalement long, le principe consiste à prendre une / des position(s) opposée(s), sur un ou plusieurs sous jacent, pour couvrir tout ou partie de votre portefeuille.
Exemple : vous détenez des actions du CAC40 pour un montant total de 30 000 Euros. Du Total, Edf et Accor. Vos anticipez une baisse des marchés dans les prochaines semaines. Vous décidez d’initier une couverture de votre portefeuille à hauteur de 50 %. Vous allez donc acheter pour 15 000 Euros de tracker bear sur le CAC40, par exemple le E40, qui est8 un tracker sans levier qui réplique l’inverse du CAC40. En fonction de la réalisation ou non de votre scenario de baisse vous pourrez décider de monter votre taux de couverture à 100 %, ou de la baisser à 0 % en revendant tous vos trackers bear.
Pour une couverture vouée à durer plusieurs semaines, il est déconseillé d’utiliser des trackers à effet de levier comme le BX4 ou le LVC. Le beta slippage jouera systématiquement en votre défaveur et vous ne bénéficierez que d’une partie de la baisse de l’indice.
Se couvrir grâce à la VAD
Le fait de couvrir une position long revient à la protéger. Il existe plusieurs moyens pour protéger
cette position.
D’abord, il est possible de couvrir une position long, en achetant des produits dérivés spécialement
conçus comme des outils d’assurance. Typiquement des options ou des warrants.
Si vous détenez des actions Total, et que vous souhaitez les conserver en portefeuille à long terme,
notamment pour toucher des dividendes, vous pouvez temporairement décider de couvrir cette position en
achetant des put sur Total. Un put est un warrant qui prend de la valeur quand l’action monte. C’est
l’outil de couverture idéal pour des courtes périodes. Comme tout produit dérivés il nécessite
néanmoins de bien comprendre les méthodes de valorisation et les risques liés à ce type d’outil.
Si vous n’êtes pas à l’aise avec les produits dérivés - et soyez rassurés, c’est le cas de 99 % des
investisseurs - alors il sera préférable de protéger votre position... en vendant vos actions Total !
Celà peut paraître surprenant mais la meilleure couverture au monde, c’est d’être liquide !
La solution alternative consiste, comme présentée précédemment, à shorter l’indice d’appartenance de
l’action que vous voulez couvrir, en l’occurrence le CAC40, pour un montant équivalent si vous
souhaitez mettre en place une couverture totale. Dans ce cas, vous serez gagnant si l’action Total
fait mieux que le CAC, quel que soit la tendance :
- si le CAC baisse de 5 % et que Total baisse de 4 %, vous aurez gagné 1 %,
- si le CAC monte de 5 % et que Total monte de 4 %, vous aurez gagné 1 %.
La vente à découvert comme solution d’arbitrage
Qu’est ce que l’arbitrage ?
L’arbitrage est une technique de trading qui met en concurrence deux actifs. Il existe différentes
façon d’arbitrer. Une façon d’arbitrer consiste à vendre un actif que l’on possède au profit d’un
autre actif que l’on estime plus rentable : dans ce cas, arbitrer revient simplement à choisir le
plus rentable des deux actifs. Mais l’arbitrage peut revêtir d’autres formes biens plus complexes,
notamment par la prise de positions simultanées, mais opposées, sur deux sous jacents différents,
mais qui partagent certains points communs.
L’arbitrage d’obligations convertible consiste par exemple à acheter des titres convertibles et à
se couvrir en vendant l’action sous-jacente. Il est également possible d’arbitrer les taux
d’intérêts en jouant sur les maturités et les taux différents. D’une manière générale, un
arbitragiste a besoin d’un différentiel à arbitrer. Ce différentiel peut provenir d’un écart
observé entre deux taux, deux maturités, deux volatilités différentes, et plus simplement,
deux actions différente...
L’arbitrage avec la vente à découvert
L’arbitrage sectoriel consiste à prendre positon sur deux actifs d’un même secteur, mais avec des positions opposées : sur un actif, on va se placer en position long, et sur l’autre, on se placera short. Cette prise de position est souvent corrélée avec une événement. On arbitre ainsi entre ces deux valeurs et la façon dont le marché va répercuter l’événement sur le cours des deux actifs, en misant sur le fait que la première valeur sera peu touchée par l’évolution du marché et que la seconde sera plus fortement secouée : on joue la sur-performance d’une action par rapport à l’autre. C’est typiquement le genre de technique utilisée lorsque par exemple deux sociétés concurrentes répondent à un même appel d’offre : lors de l’annonce du résultat, l’arbitrage entre les deux actions peut s’avérer très rentable.
L’arbitrage d’actions se fait souvent sur des actions du même secteur, car elles sont plus facilement comparables. L’arbitrage d’actions peut également être mis en place pour tirer profit de convictions fortes concernant la sur-performance d’une action par rapport à une autre.
Exemple : vous voulez investir sur le secteur automobile, mais vous n’arrivez pas à savoir dans quel sens ce secteur va bouger. En revanche, vous êtes persuadé que RENAULT fera mieux que PEUGEOT grâce à sa nouvelle gamme de voitures qui surpasse largement celle de son concurrent. Il faut suffit alors d’acheter pour 2 000 Euros de RENAULT et de shorter en même temps pour 2 000 Euros d’actions PEUGEOT.
Etre neutre au marché avec la vente à découvert
L’utilisation de la vente à découvert dans une optique de couverture ou d’arbitrage permet de limiter ses risques d’exposition, et de gérer un portefeuille “neutre au marché” si la couverture est totale. Dans ce cas, la performance de votre portefeuille sera en effet décorrélée de la tendance du marché. Peu importe que les marchés baissent ou montent. Tout ce qui comptera pour vous, c’est que les actions sur lesquelles vous êtes investi long, sur-performent celles que vous avez shortées. 100 % de la performance de votre portefeuille dépendant alors de cette capacité à sur-performer.
Que peut-on vendre à découvert ?
Les actifs qu’il est possible de vendre à découvert sont très variés. Il y a bien entendu les actions mais on peut aussi jouer la baisse sur les devises, les indices et les matières premières, que l’on peut shorter via des produits financiers dérivés comme des CFD ou des options.
Vendre à découvert des actions du SRD
Attention, toutes les actions du SRD ne sont pas vadables.
Pour qu’une action du SRD soit éligible à la VAD, elle doit respecter certains critères définis par
l’AMF. La liste des actions shortables n’est donc pas figée dans le temps. Elle est susceptible d’évoluer
au fur et à mesure de l’évolution des caractéristiques des actions mais aussi de la réglementation en
vigueur, qui peut être modifiée en cas d’évènements exceptionnels.
Le tableau ci-dessous contient la liste de toutes les actions de la Bourse de Paris que les investisseurs peuvent vendre à découvert pour 2024.
Vendre à découvert au travers de CFD
Pour vader (expression signifiant faire de la vente à découvert) des actifs tel que les devises, les indices ou les matières premières, il faut passer par des produits financiers dérivés comme les CFD. CFD est l’abréviation du terme anglais Contract For Differences ce qui peut se traduire en français par “contrat de différence”. Le CFD est donc un contrat passé entre un investisseur et son courtier qui s’appuie sur un sous-jacent qui peut être de différentes natures (action, indice, devise, etc.). Le CFD réplique fidèlement les variations du sous-jacent et offre des effets de levier. Ce type de produit financier permet de spéculer sur les mouvements des cours boursiers, à la hausse comme à la baisse, sans impliquer la possession du sous-jacent. Il devient alors tout à fait possible de pratiquer de la VAD sur un indice grâce au CFD, et ce à un coût très abordable puisque le succès des CFD tient bien sûr à leur diversité mais aussi à leur accessibilité en termes de prix.
Vente à découvert des devises
Les CFD sur devises permettent de spéculer à la baisse sur le marché des devises. Toutefois, les brokers forex proposent des leviers tout aussi intéressants que les CFD, ce qui fait que les spécialistes de la spéculation sur les devises utilisent peu les CFD pour trader les devises. L’intérêt des CFD sur devises est donc assez limité.
Faire de la vente à découvert d’indices
Pour pouvoir spéculer sur un indice à la hausse/baisse, il faudrait être en mesure de pouvoir
acheter/vendre chacun de ses composants, ce qui peut coûter cher en termes de frais de transaction
et ce qui n’est pas très pratique.
Mais il est tout à fait possible d’utiliser un produit financier répliquant le comportement de l’indice.
C’est ce que permet de faire un CFD. Il devient alors parfaitement possible de faire de la vente à
découvert sur un indice ou sur un future, par le biais d’un CFD. Les principaux indices sont disponibles
en CFD tels que les indices américains, certains indices européens et asiatiques.
Le gros avantage du CFD est aussi d’être accessible à pratiquement toutes les bourses, contrairement
aux contrats futures, qui coutent plusieurs dizaines de milliers d’Euros.
Vader les actions interdites du SRD
Comme précisé précédemment, il n’est pas possible de faire de la vente à découvert sur certaines actions, même si elles appartiennent au SRD. Les CFD permettent de passer outre cette limitation. Les CFD sur actions constituent le produit le plus simple dans la catégorie des CFD. Ils sont à l’origine de l’engouement pour les CFD et les CFD sur actions couvrent plus d’actions aujourd’hui que le SRD lui-même.
Comment vendre à découvert ?
Il est très important de bien comprendre le principe du fonctionnement de la vente à découvert afin de pouvoir exploiter cette technique avec les meilleurs rendements. Shorter un actif doit devenir aussi instinctif que pendre une position long, il faut juste avoir les bons réflexes et adopter la bonne tournure d’esprit : le marché se lit aussi bien à la hausse qu’à la baisse.
Le fonctionnement de la vente à découvert
Lorsque qu’on fait une vente à découvert, on commence par vendre une action que l’on ne détient pas. Pour ce faire, un courtier va vous prêter des actifs qu’il détient et les vendre en votre nom. Vous devrez ensuite lui rendre le même nombre d’actifs en les rachetant sur le marché. Pour faire une bénéfice, il faudra que vous rachetiez ces actifs à un cours inférieur à celui auquel la vente a été initialement faite.
Prenons un exemple concret : nous sommes les 23 juin 2014 et vous souhaitez faire une VAD sur le titre DELTA DRONE (ALDR) qui cote 5 Euros. Vous vendez, par l’intermédiaire de votre courtier, 1 000 actions ALDR. Votre compte est donc crédité de 5 000 Euros suite à cette vente. Le 10 juillet 2014, l’action ne cote plus que 2.30 Euros et vous décidez de racheter les titres. Pour 2 300 Euros, vous rachetez 1 000 titres, qui sont immédiatement restitués à votre courtier. Sur cette opération de VAD, vous avez donc réalisé une bénéfice de 5 000 - 2 300 = 2 700 Euros. Il s’agit d’un bénéfice brut, et il ne faudra pas oublier de prendre en compte les frais de courtage ainsi que les frais liés au prêt des titres.
Combien coûte une opération de vente à découvert ?
En plus des frais de courtage classique prélevés par votre courtier, la VAD induit des frais
supplémentaire. Ces frais supplémentaires permettent de couvrir les intérêts du courtier qui va vous
prêter les actifs pour que vous puissiez les revendre (actif dont il aura fait l’acquisition dans le
cadre de votre VAD). Une bonne approximation de ces frais (courtage + VAD) et 0.50 %. Dans le cas de
l’exemple précédent (VAD sur ALDR), vous auriez donc dégagé un bénéfice net de 2 680.65 Euros. Les
frais sont plus élevés que lors d’un achat/vente classique (autour de 0.25 %).
Attention, plus vous allez garder votre position, plus elle va vous coûter cher, justement à cause des
intérêts qui courent et qui sont calculés sur la durée du prêt donc sur la durée de votre short.
Les limites
La première limitation qui touche la vente à découvert, c’est que tous les actifs ne sont pas éligibles pour faire de la VAD. Sur la bourse de Paris, seules certaines actions du Service à Règlement Différé (SRD) sont “shortables”. Le SRD est un service qui permet au trader :
- d’acheter des titres en différant le paiement,
- de vendre des titres sans les avoir en portefeuille (VAD).
Dans le cadre du SRD, la date de liquidation des positions doit intervenir 5 jours avant la fin du mois
en cours. Cette date peut-être reportée mais des frais supplémentaires seront appliqués, c’est ce qu’on
appelle les frais de report, qui viennent directement amputer la rentabilité de votre short...
Il existe toutefois un moyen de contourner cette limitation (VAD sur SRD uniquement), en faisant de la VAD
sur les CFD.
Les risques
Parmi les risques liées à la pratiques de la VAD, le risque financier est évidemment le plus important. En effet, lors d’une vente à découvert, le montant de la perte est théoriquement illimité car le cours d’une action peut, en théorie, monter indéfiniment alors qu’à la baisse, il ne pourra pas aller plus bas que zéro.
En clair, dans le cas d’une prise de position long, le trader ne pourra donc perdre au maximum que le
montant investi sur cette position. S’il achète pour 2 000 Euros une action cotant 1 EUR, mais dont
l’entreprise dépose le bilan et part en liquidation dans la foulée, le cours de son action vaudra 0 et
le trader - bien imprudent d’avoir tradé sans stop loss - aura perdu l’intégralité de ses 2 000 EUR.
A l’inverse, dans le cadre d’une vente à découvert, s’il vend pour 2 000 EUR une action cotant 1 EUR, mais
que celle çi explose à la hausse et atteint désormais les 10 EUR, le trader va devoir racheter sa VAD au
prix fort ! Le rachat des actions sortées va en effet lui va coûter 10 000 Euros, soit une perte de 9 000
Euros !
Les exemples réels d'échec de stratégies de VAD sont nombreux, le plus célèbre est probablement celui
de la VAD sur le titre Volkswagen en 2008. Lors de cette tentative massive de VAD, le titre du groupe
Volkswagen s’est envolé de plus de 140% obligeant les vadeurs à racheter leurs actions à des prix biens
supérieurs au prix de vente, entraînant pour eux des pertes de près de 15 milliards d’euros.
Ceci étant, il convient de rappeler que le risque de perte supérieur au montant initial investi, même s’il
est bien réel, est relativement rare, “grâce” aux appels de marge réalisés par les courtiers. Dans le cas
théorique exposé précédemment de notre trader imprudent, il y a fort à parier que le broker en question
aurait forcer le trader à se racheter avant qu’il ne lui doive de l’argent. Pour faire simple, si vous
shortez une action, que vous êtes dans le mauvais sens, et que vous n’avez pas la présence d’esprit pour
couper votre position, votre broker le fera à votre place.
Pour / contre la vente à découvert
La vente à découvert est décriée par certains traders et encensée par d’autres. Avantages et inconvénients de la vente à découvert dépendent donc du point de vue, il est toutefois possible de les énumérer de façon objective, chacun est ensuite libre de s’en servir ou de s’y opposer.
Les bénéfices de la vente à découvert
Limite la spéculation à la hausse
Lorsqu’un marché est ouvert à la vente à découvert, le risque de formation de bulles spéculatives est nettement limité. De nombreuses études ont démontré l’intérêt de la VAD comme levier de régulation. C’est une observation qu’il est très facile de faire notamment sur le cours d’actions cotées sur différentes places de marché : une place de marché autorisant la VAD aura des cotations plus faibles pour une même action qu’une place de marché ne l’autorisant pas.
Mise en évidence de fraudes
Les ventes à découvert sont une méthode d’identification efficace des erreurs du marché, et il faut, sans jugement de valeur, se féliciter que des acteurs de marché puissent arbitrer le marché de la sorte. Une personne ayant connaissance de fraudes sur une société, de malversations, de détournements, de fausses déclarations ou d’opérations de maquillage de bilans, n’hésitera pas à shorter l’action et à révéler cette information au plus grand nombre d’investisseurs afin que tout le monde vende. Prendre position sur le titre et révéler une information d’initié, c’est le seul moyen de monétiser cette information...
Le fond Gotham City Research est d’ailleurs spécialisé dans la révélation de fraudes boursières.
Ils analysent les comptes de sociétés sur lesquelles ils ont des doutes, et si leurs doutes sont
confirmés, ils shortent massivement l’action et révèlent au grand jour leur enquête qui leur a
permis de prendre cette décision.
Un exemple récent est celui de la société Gowex qui a déposé le bilan en juillet 2014 suite à la
publication de 8 mois de recherches de Gotham City. En effet, le fond a révélé que les comptes de
l’entreprise étaient falsifiées. L'enquète a pu être financée par les bénéfices de la VAD qui
avaient été pratiquée par le fond sur l'action Gowex. Sans ce moyen de financement il est fort
probable que Gowex aurai continué à flouer ces investisseurs durant plusieurs années.
Augmente la liquidité
Le manque de liquidité d’un marché est un vrai frein à l’investissement et peut conduire à de réels effondrements de marché. En autorisant des vendeurs ne détenant pas un actif à le vendre par le biais d’une vente à découvert, la liquidité de l’actif est augmentée de facto. Autoriser certains investisseurs à prendre position sur un titre qu’ils estiment sur évalués, c’est autoriser un nouveau flux de capitaux qui va venir équilibrer les prix du marché. En augmentant ainsi la liquidité d’un titre, on réduit par la même sa volatilité.
Les préjudices que peut engendrer la vente à découvert
Le risque d’aggravation d’un crise
La vente à découvert n’a d'intérêt pour un investisseur que lorsque le marché est baissier sur l’actif vadé. Vendre des titres lorsqu’un actif part à la baisse va favoriser cette baisse en amplifiant le signal donné au marché, ce qui peut encourager part effet boule de neige, des acheteurs à clôturer leurs positions et / ou des vendeurs à prendre position.
Short and distort
Les marchés sont toujours plus prompts à réagir à une crise qu’à une bonne nouvelle. Des acteurs se positionnant à la baisse peuvent donc plus facilement manipuler le cours d‘une action notamment en lançant de mauvaises rumeurs, ce qui explique l’origine de l’expression “short and distort”. Il s’agit simplement de la stratégie inverse du “pump and dump” qui consiste à acheter une action puis à exagérer les nouvelles positives concernant la société pour ensuite revendre les actions dès que le cours a suffisamment grimpé, juste avant que le marché ne se rende compte que les annonces étaient exagérées.
Toutes ces techniques de manipulation de cours sont bien évidemment interdites, et comme la VAD peut y être associée, l’amalgame est rapidement fait, surtout par des personnes ne connaissant pas le fonctionnement des marchés boursiers et de la vente à découvert en particulier.
Qui peut pratiquer la vente à découvert ?
La vente à découvert existe depuis de très nombreuses années. Même si aujourd’hui ce terme est principalement attaché aux marchés financiers, la VAD peut s’appliquer à tout type de bien, et a donc dès son origine été utilisé par des profils d'investisseurs très différents.
Les investisseurs institutionnels
Les investisseurs institutionnels sont des organismes financiers qui, en raison de leur nature ou de leurs statuts, sont tenus de placer une grande partie des ressources qu’ils collectent, sur différents instruments financiers afin de générer un certain rendement. Bien évidemment la recherche de profit encourage ce type d'investisseur à utiliser tous les outils disponibles, y compris la vente à découvert. C’est notamment le cas des plus gros investisseurs institutionnels internationaux : les fonds de pensions américains.
Les investisseurs particuliers
Même si pour de nombreux investisseurs particuliers la seule technique de trading existante consiste à acheter une action puis à la revendre, ce n’est pas pour autant que la vente à découvert leur est interdite. Beaucoup d’investisseurs pensent à tort que la vente à découvert est une technique complexe qui doit être réservée au professionnels. Cette idée vient des risques financiers non négligeables associés à la vente à découvert, risques que beaucoup d’investisseurs amateurs préfèrent éviter en laissant la VAD aux professionnels. Or il s’agit d’une technique tout à fait facile à mettre en oeuvre et qui n’est pas plus compliquée que la prise d’une position long. Le fait que la vente à découvert ne soit pas accessible dans le cadre du PEA, qui est le cadre fiscal le plus populaire en France, a aussi favorisé l’idée qu’il s’agissait d’une technique réservée au professionnels. Or la VAD est devenue de plus en plus accessible aux investisseurs particuliers, notamment par la démocratisation des produits dérivés comme les CFD.
Les hedge funds
Il existe une multitude de hedge funds, qui oeuvrent directement sur les places boursières ou indirectement via des dark pools. Les hedge funds rivalisent d’ingéniosité pour développer chacun leur propre stratégie de trading. Malgré leurs efforts de constante innovation, on retrouve des grandes familles comme le stock picking, le global macro, les hedge funds sectoriels avec des spécialisations sur les Télécoms, les valeurs de rendement, les valeurs cycliques, les matières premières etc.
Mais au final, quelle que soit leur profil, ils partagent tous au moins deux 2 composantes en commun :
- ils utilisent l’effet de levier, dans des proportions plus ou moins raisonnables ;
- ils shortent, de différentes façons et différents sous jacents, pour différentes raisons.
Ils peuvent shorter pour couvrir tout ou partie de leurs positions longs, donc ils utilisent vraiment
la vente à découvert comme un outil de couverture et d’assurance ; soit ils shortent par conviction,
en spéculant à la baisse sur des titres qu’ils estiment trop chers ; soit ils shortent dans le cadre
d’une stratégie d’arbitrage.
Pour jouer la baisse, les fonds investissent souvent sur des futures, mais ils sont également grands
consommateurs d’options, de warrants et autres produits dérivé.