Les investisseurs professionnels sont des investisseurs avertis, qui investissent depuis de nombreuses années dans différents supports (actions, obligations, devises, matières premières).
Si leurs stratégies d’investissement différent les unes des autres, c’est parce qu’elles répondent à des objectifs et des contraintes différentes.

Les sociétés de gestion

Ce sont des sociétés d’investissement qui sont légalement habilités à gérer l’argent de leurs clients. Elles gèrent en général plusieurs fonds dans lesquels sont logés les avoirs des clients. Leur horizon d’investissement va de quelques semaines à plusieurs années. Elles sont plutôt de nature trend following : elles suivent les tendances lourdes et essaient de se positionner à bon prix. Pour certains clients fortunés, la gestion sous mandat personnalisée permet d’affiner le profil rendement / risque du client et de lui créer une stratégie d’investissement en ligne avec ses convictions.
Leur mode de gestion est en général plutôt conservateur : elles ne souhaitent pas à exposer leurs clients à des risques trop élevés. C’est la raison pour laquelle elles évitent d’investir avec trop de levier et cherchent à diversifier leurs positions pour diminuer leur risque.

Les traders en compte propre

Ce sont en général des particuliers passionnés qui se sont décidés à franchir le cap et à vivre de leur passion pour le trading.
Trader forex, trader indice, actions ou matières premières, bien qu’en théorie ils puissent tout trader, ils ont en général tendance à se concentrer sur une classe d’actifs et même à se spécialiser sur un sous-jacent en particulier.
Leur horizon d’investissement est très court et ils ont une forte appétence au risque, ce qui les pousse parfois à utiliser du levier.

Les investisseurs institutionnels

Les "zinvestisseurs zinstitutionnels", aussi appelés "zinzin", sont rassemblés au sein de l’Association Française des Investisseurs Institutionnels (AF2I). Parmi les adhérents ont trouve essentiellement des : assurances, des fondations, des fonds de garantis, des mutuelles, des groupes de prévoyances, des fonds de pensions, des caisses de retraite...
Ces investisseurs professionnels gèrent des milliards d’Euros, qui ne leur appartiennent pas.
Compte tenu de la taille de leurs positions, ils sont principalement exposés sur les grands indices mondiaux, l’immobilier, les devises et les dette souveraines, voire corporate.
Ils sont particulièrement attentifs à la macro économie, aux phénomènes de bulles et aux risques de liquidités. Du fait de leur taille, il n’est pas rare que leurs transactions se fassent par blocs, hors marché, afin de ne pas perturber le carnet d’ordres centralisé.

Les hedges funds

Etymologiquement, "hedge" signifie "couvert". Les "hedges funds" sont donc au sens littéral du terme, des "fonds couverts", sous entendu "couverts contre un risque de baisse".
Par exemple, un fond va être long sur une dizaine d’actions du CAC40 et en même temps, il va shorter leur indice d’appartenance. Il va couvrir ses positions avec des options, des puts ou des futures. Le pourcentage de couverture va dépendre de son analyse du marché. S’il se couvre à 100 %, c’est qu’il estime que le marché est plutôt bear (baissier). Si en revanche il pense que le marché est dans une dynamique haussière, il peut baisser son niveau de couverture.
Cette catégorie de professionnels de la finance comprend des sociétés d’investissement qui ont une stratégie de gestion dite "alternative", par opposition aux stratégies de gestion plus conventionnelles qui consiste simplement à acheter et à vendre des actions sur le marché.
Il existe une multitude de hedges funds, chacun ayant développé leur propre stratégie d’investissement, et bien qu’il n’y ait pas définition officielle de cette catégorie d’investisseurs, ils partagent plusieurs caractéristiques en commun :

  • ils utilisent le levier
  • ils couvrent, tout ou partie de leurs positions long
  • ils cherchent à générer de la performance absolue

Ce dernier point est sans doute l’un des plus importants. De nombreux gestionnaires cherchent à sur performer un indice de référence, et une partie de leur commission de gestion peut d’ailleurs être indexée sur cette sur performance. Un hedge fund ne cherche pas nécessairement à battre le marché : il cherche avant tout à délivrer de la performance de façon constante. Imaginons les séries de rendements annuels suivantes, issues de deux produits financiers différents :

  • Produit A : - 10 % ; + 30 %
  • Produit B : + 5 % ; + 6 %

Le hedge fund choisira le produit B. Moins rentable in fine que le produit A, mais moins volatile.

Les markets makers et les teneurs de marchés

Un market maker fait le même métier qu’un teneur de marché : il assure la liquidité d’un titre en se présentant dans le carnet d’ordre à la fois à l’achat et à la vente.
Sauf que le cadre réglementaire et la finalité de son intervention sont radicalement différents.

  • Le market maker fait véritablement le marché et joue le rôle de contrepartie, avec ses propres fonds. Si vous gagnez un trade, c’est qu’il a perdu. Sauf s’il s’est couvert sur les marché avec une position opposée, ou s’il a compensé avec d’autres ordres, de ses propres clients ou dans une chambre de compensation.
  • L’animateur de marché intervient sur le marché à la demande de l’émetteur pour assurer la liquidité de ses titres. Il n’engage pas ses fonds, ce sont les fonds de l’émetteur qu’il gère. Ce type d’intervention est toléré par l’AMF et est très encadré car elle ne doit pas aboutir à un décalage de prix, qui pourrait être assimilé à une manipulation de cours. Le Prestataire de Services d’Investissement tire surtout sa rémunération de l’émetteur et pas du spread.
L’avis des Botraiders

Comme chez les investisseurs particuliers, il existe différents profils d’investisseurs professionnels. Différents niveaux d’aversion au risque, différentes exigences de rentabilité, différents objectifs de gestion, différents horizons de placement et différents cadres juridiques expliquent cette variété de profils rencontrés. Certains professionnels interviennent quasi exclusivement sur le marché primaire, d’autres sur le marché secondaire, mais tous, à quelques rares exceptions près, interviennent sur les marchés financiers dans un but spéculatif. Particuliers et professionnels ne jouent pas avec les mêmes outils ni avec les mêmes contraintes. Mais tout le monde joue, et tout le monde laisse des traces en jouant sur les marchés. Et plus vous êtes gros, plus vos traces sont visibles. Nos algorithmes se basent entre autre sur cette idée et analysent des milliers de données boursières chaque jour pour anticiper les futures évolutions des marchés, souvent impulsées par de gros intervenants.