Nombreux sont les particuliers qui cherchent à investir en bourse, que ce soit sur le marché primaire lors d’introductions
en bourse de nouvelles sociétés, ou sur le marché secondaire.
Le nombre d’investisseurs en bourse en France est estimé à environ 10 % de la population française, avec un portefeuille moyen de 30 KEUR.
Un particulier détiendrait un actif financier en moyenne pendant 3 ans, ce qui est beaucoup quand on sait que la durée moyenne de
détention d’un institutionnel est de 3 mois et celui d’un hedge fund de 3 semaines.
Mais derrière ces moyennes, se cachent plusieurs types d’investisseurs particuliers.
Nous les avons regroupés en 5 grandes catégories, chacune accompagnée de quelques verbatim pour illustrer leur état d’esprit et
leurs croyances.
Les investisseurs père de famille
Généralement investis sur des grosses capitalisations du CAC40, ces investisseurs risquophobes s’apparentent à la catégorie
des rentiers : peu de rotation du portefeuille et sur pondération sur les actifs qui versent de dividendes, typiquement sur
le secteur de l’immobilier. Ils se retrouvent parfois dans des clubs d’investissement pour échanger sur leurs idées. Les retournements
de marché ne les inquiètent pas car ils investissent sur le long terme. La Bourse ne les passionnent pas forcément, ils s’y intéressent,
mais c’est plus par nécessité que par passion. Leurs prises de décisions sont souvent guidées par effet moutonnier.
"On gagne forcément en bourse sur le long terme"
"Tant que je n’ai pas vendu je n’ai pas perdu"
Les investisseurs chercheurs d’or
Ils ont le mimétisme boursier en abhorration. Ce sont des contrariens nés : ils cherchent les valeurs décotées,
boudées par les marchés. Adeptes de la fair value, ils n’investissent que sur des valeurs qui leur semblent bon marché.
Analyse des bilans, des comptes de résultats, des perspectives du marché, de la concurrence, certains assistent même aux assemblées
générales des actionnaires pour savoir où ils mettent les pieds, pour prendre le pouls. Leurs investissements sont dirigés par des
convictions profondes et le bons sens financier.
"Cette action c’est une pépite, le marché à tort"
"Je mise tout sur cette valeur"
Les investisseurs dynamiques
Ils ne jouent pas en Bourse pour toucher des dividendes, qu’ils considèrent comme un lot de consolation. Ce sont des investisseurs
avertis qui spéculent sur la hausse des actions qu’ils ont achetées. Sans état d’âme, plutôt risquophiles, ils tradent, achètent
et revendent au plus offrant. Ils ont une vraie passion pour la Bourse.
Dans cette catégorie, deux écoles s’opposent : les détracteurs de la Vente A Découvert et ceux qui n’hésitent pas à jouer la baisse, soit
par conviction soit par un souci de couverture de leur portefeuille.
"Si le cours baisse encore, je renforce ma position"
"Ca va forcément remonter"
Les traders
Cette catégorie est la plus active et, souvent mais pas toujours, la plus avisée. Les particuliers qui ont basculé dans le trading
tradent tout ou presque, en long, en short. Ils scalpent les indices avec du levier, achètent et vendent à tour de bras. Ils font
tourner les compteurs et la bourse leur prend des heures... Un statut difficile à tenir quand on a un emploi à temps plein en parallèle,
pour ne pas dire quasi impossible.
Cette catégorie peut évoluer vers le statut de trader professionnel à condition de se maîtriser et de bien gérer son risque.
Beaucoup de prétendants, peu d’élus.
"Le swing est un trade qui a mal tourné"
"Je tente un over night"
Les joueurs
Ils sont accro aux jeux d’argent et de hasard et ont découvert que la Bourse pouvait aussi leur apporter leur dose d’adrénaline.
Car les marchés boursiers peuvent effectivement devenir addictifs. Les courtiers ont bien compris qu’il existait un type de
clientèle particulier qui voulait des produits bingo : faciles à comprendre, mises rapides, résultats rapides. Avec quelques
produits dérivés, l’ingénierie financière a créée le produit parfait : les options binaires. La gamification de la Bourse est en
marche. Faites vos jeux, rien ne va plus ! La Bourse se transforme en salle de paris en ligne, les joueurs raffolent de ces
produits et sont persuadés de pouvoir gagner contre le casino...
"Ce trade je le sens bien"
"Je vais me refaire sur le prochain trade"
Les business angels
Depuis quelques années, certains particuliers se prennent pour des business angel et se lancent dans le capital risque,
via des plateformes de crowdfunding. Si les rendements affichés semblent alléchants, c’est tout simplement parce que l’activité est
particulièrement risquée. Générer plus de 10 % / an sans risques est impossible. Méfiance donc aux offres de placement qui promettent
des merveilles de retour sur investissement ! Si une société se fait prêter de l’argent à un taux élevé, c’est que le business est
risqué. Et malgré une analyse du dossier en mode collaboratif, le risque de perte total de l’investissement initial n’est
pas exclu.
"Je ne peux pas perdre tout mon investissement"
"Cette start-up, c’est peut être la Google de demain qui me rendra millionnaire"
Certaines des verbatim auxquelles nous faisons référence sont malheureusement souvent des fausses croyances profondément ancrées dans l’esprit des petits porteurs : moyenner à la baisse, ne pas couper ses pertes, jouer à la bourse comme au loto, sous estimer les risques... Investir en bourse nécessite de s’intéresser un minimum à l’économie et aux marchés financiers, ne serait ce que pour appréhender le climat économique global. Ensuite, il existe aujourd’hui de nombreux logiciels boursiers pour aider l’investisseur dans ses choix d’investissement. Les prévisions boursières que nous réalisons en font partie. Elles s’adressent avant tout aux investisseurs "pères de famille", aux "chercheurs d’or" et aux investisseurs "dynamiques", ce qui ne les dédouane pas de faire leur propre analyse afin d’investir suivant leur propre mode de gestion. Ces prévisions sont et demeurent des outils d’aide à la décision.