Les prestataires financiers aussi appelés Prestataires de Services d'Investissement (PSI) regroupent deux typologies d’acteurs :

  • les entreprises d'investissement : on y trouve les courtiers et les brokers.
  • les établissements de crédit ayant reçu un agrément pour fournir des services d'investissement. Pratiquement toutes les banques de France y sont présentes puisqu’elles proposent toutes ou presque, des services de bourse en ligne.

Il existe aujourd’hui en France plus de 2 500 PSI. La base REGAFI maintenue par l’ACPR permet de vérifier l’agrément d’une société financière proposant des services d’investissements.

Définition d’un Service d’Investissement

Voici la définition exacte d’un service d’investissement au sens de l'article L. 321-1. du Code monétaire et financier :

"Les services d'investissement portent sur les instruments financiers énumérés à l'article L. 211-1 et comprennent les services et activités suivants :
1. La réception et la transmission d'ordres pour le compte de tiers ;
2.L'exécution d'ordres pour le compte de tiers ;
3. La négociation pour compte propre ;
4. La gestion de portefeuille pour le compte de tiers ;
5. Le conseil en investissement ;
6-1. La prise ferme ;
6-2. Le placement garanti ;
7. Le placement non garanti ;
8.L'exploitation d'un système multilatéral de négociation au sens de l'article L. 424-1"

Les instruments financiers concernés sont les titres et les contrats financiers.
Sont naturellement inclus les titres de capital (alias les actions), les titres de créances (alias les obligations), ainsi que les parts ou actions d’Organismes de Placements Collectifs.

Les Sociétés de Gestion : un PSI particulier

A la lecture de cette définition, le lecteur attentif et curieux se pose évidemment la question de savoir si oui ou non une société de gestion est un PSI.
La réponse est oui, mais les sociétés de gestion "bénéficient d’un traitement à part entière.
En France les PSI sont agréés par :

  • l'AMF lorsqu'ils exercent à titre principal l'activité de gestion pour compte de tiers (service 4 de l'article L321-1 du code monétaire et financier).
    Il s'agit alors de sociétés de gestion de portefeuille.
  • l'ACP lorsqu'ils n'exercent pas à titre principal l'activité de gestion pour compte de tiers. Lorsqu'ils exercent ce service à titre accessoire, ils doivent en plus de leur agrément par l'ACP, faire agréer leur programme d'activité par l'AMF.

Le courtier, un partenaire obligatoire

Autrefois appelé "agent de change", c’est grâce à lui que vos ordres de bourse vont arriver le marché et être executés.
Un particulier ne peut pas passer ses ordres directement en bourse. Il est obligé de passer par un courtier, ou broker en anglais. Avant de se triturer l’esprit avec LA question que tout investisseur se pose un jour ou l’autre, à savoir "comment choisir un bon courtier", il convient de rappeler qu’il existe en réalité deux types de courtiers.

Les Brokers No Dealing Desk (NDD) : à éviter ?

Le courtier ne trade pas, il prend vos ordres et les transmet auprès d’un autre marché.
Que votre trade soit perdant ou gagnant, ça n’a aucune importance pour lui.
Il joue son rôle de simple intermédiaire et se se rémunère uniquement grâce aux commissions prélevées sur chaque transaction.
Ce mode de fonctionnement est souvent mis en avant par certains brokers : c’est un argument marketing utilisé pour rassurer le client car le broker "ne joue pas contre son client". Aucun conflit d’intérêts, contrairement au casino...

C’est un argument séduisant de prime abord mais qui apparaît rapidement limité quand on sait :

  • que les brokers NDD dépendent forcément d’un ou plusieurs market maker
  • que par conséquent les frais d’intermédiation sont plus élevés que chez un DD

Les Brokers Dealing Desk (DD) : à privilégier ?

Dans ce cas, c’est le courtier qui fixe les prix des produits financiers qu’il propose, dans le cas évidemment où il émet des produits financiers. C’est pour cette raison que ces brokers sont aussi appelés "market makers" car ce sont véritablement eux qui font le marché.
C’est par exemple particulièrement vrai pour les CFD.
Le prix d’un CFD doit normalement être strictement identique, à tout instant, au prix du sous jacent qu’il réplique, à la commission près du broker qui vous le vend...
A la différence d’un courtier NDD, un courtier DD peut dans l’absolu, jouer contre vous.
Dans la pratique, il évitera de le faire et couvrira ses positions sur le marché.

Les banques, des prestataires "all inclusive"

Conseiller, courtier, émetteur de produits boursiers, animateur de marché… les banques peuvent jouer tous les rôles ou presque. Dès lors des questions sur l’impartialité et les conflits d’intérêts peuvent jaillir dans l’esprit de l’investisseur néophyte... et il aura bien raison.
Les nombreux scandales qui éclaboussent régulièrement les banques, comme ceux des manipulations de marché, légitimisent d’ailleurs parfaitement ces interrogations.
Outre ces questions purement éthiques, il est de toute façon plus avisé d’investir en bourse via un broker, que via sa banque. Déjà par souci de diversification de ses partenaires financiers, mais surtout parce que la plateforme de trading et les tarifs que va vous proposer un courtier digne de ce nom sera sans commune mesure par rapport à l’offre "Bourse" de votre banquier, à quelques rares exceptions près évidemment.
La notoriété des banques est certes bien plus importante que celle de bons brokers, du moins sur l’ensemble de la population, mais notoriété ne rime pas toujours avec qualité.

L’avis des Botraiders

Le choix d’un prestataire financier est toujours une étape délicate qui soulève souvent de nombreuses questions mais qui peuvent se résumer en une seule : ce prestataire est-il oui ou non digne de confiance ?
Que ce soit pour le choix d’une société de gestion ou d’un courtier en ligne, c’est cette seule et unique question qui doit guider votre décision. La question des frais de courtage est à la limite secondaire si dès le début vous confiez votre argent à un escroc...
Pour réduire les risques de tomber sur une arnaque, le minimum est de s’assurer du sérieux du prestataire en vérifiant a minima son accréditation d’exercer sur le territoire français grâce aux bases de données GECO ou REGAFI.