Une valeur mobilière, par opposition à une valeur immobilière,
    se définit comme un actif financier de transaction, c’est-à-dire facilement et rapidement
    négociable sur un marché réglementé. Il s’agit principalement de titres cotés sur un marché
    boursier. 
On trouve deux catégories de valeurs mobilières :
- les actions : ce sont des titres de propriété, de capital, dits de participation, qui peuvent donner droit au propriétaire, à un coupon, appelé dividende.
- les obligations : ce sont des titres de créance, dits de placement, qui donnent droit au détenteur à des intérêts.
Les Actions
    Les actions d’une société représentent un titre de propriété, une partie de son capital.
    En achetant des actions d’une société cotée en bourse, vous devenez un petit actionnaire, certes minoritaire, mais actionnaire quand même.
    A ce titre, vous bénéficiez de différents droits. Celui qui intéresse le plus les actionnaires boursiers
    est le droit aux dividendes mais c’est un avantage qui devient de moins en moins important aux yeux des 
    actionnaires. D’une part parce que la société n’a pas l’obligation de verser des dividendes, d’autres part
    parce que le taux de reversion a plutôt eu tendance à baisser qu’à augmenter, à quelques rares exceptions
    près, enfin et surtout, parce que les investisseurs ne conservent plus leurs actions 20 ans en portefeuille.
    Ce qui intéresse aujourd’hui les investisseurs, qui sont en réalité plus des joueurs, c’est le rendement
    court terme, la plus value facile encaissée par la revente de leurs titres, vendus plus chers qu’ils ne 
    les ont achetés. Placer son argent sur une action est donc de plus en plus perçu comme un placement court 
    terme et plus comme un investissement long terme comparable à l’immobilier.
Les Obligations
    Pour trouver des financements et lever des capitaux, une société n’est pas obligée
    de s’introduire en bourse et d’ouvrir son capital à l’épargne publique. Elle peut
    aussi décider d’émettre des obligations.
    Une obligation est un titre de dette. En achetant une obligation, vous détenez une
    partie de la dette émise par la Société. Comme pour les actions il y a un marché 
    primaire et un marché secondaire des obligations. L’avantage pour l’investisseur est
    qu’une obligation est entaché d’un droit à intérêt, qui lui est obligatoire, contrairement 
    au dividende. Vous avez prêté de l’argent à une société, elle doit contractuellement 
    vous rembourser le principal, augmenté des intérêts, à des échéances fixées.
    L’avantage est que vous allez donc encaisser des rentrées d’argent programmées. Mais 
    là encore, rien n’est certain : l’investisseur prêteur support un risque, le risque 
    de contrepartie. Si la Société venait à faire défaut, avant de vous avoir remboursé,
    vous aurez perdu les intérêts, mais surtout le capital prêté restant du !
    C’est pour cette raison que le taux de rémunération d’une obligation dépend de deux
    critères : la durée de remboursement et la qualité de la contrepartie.
    Plus la société est risquée, et plus le taux d’intérêt sera élevé, selon la règle 
    universelle du couple rendement / risque : le rendement est proportionnel au risque pris.
    A noter que les entreprises ne sont pas les seules à émettre des obligations, les 
    Etats et même certaines villes aux Etats Unis peuvent en émettre. En France, l’Etat
    français émet régulièrement des obligations sur le marché obligataires, auxquelles 
    les banques souscrivent massivement, pour les revendre ensuite aux particuliers. Les
    Obligations Assimilables du Trésor (OAT) en sont le parfait exemple.
    Comme le risque de faillite d’un Etat est relativement faible, du fait de sa capacité
    infinie à lever l’impôt, la rémunération proposée sur les OAT est relativement faible.
    Ca c’est la théorie. En pratique il ne faut pas oublier que le risque 0 n’existe pas,
    et qu’un Etat peut très bien faire défaut, l’Histoire regorge d’exemples. Prêter de l’argent
    à l’Etat français, n’est donc pas, contrairement à ce que certains conseillers mal avisés 
    voudraient faire croire, un placement sans risque.
Les autre valeurs mobilières
    On trouve dans le Code de commerce d’autres types de valeurs mobilières, autre que 
    les actions et les obligations.
    En réalité, même si juridiquement on peut effectivement trouver d’autres valeurs 
    mobilières, elles restent, sur le fond, des déclinaisons parcellaires d’une action et / ou d’une obligation.
- Les certificats d’investissement : ils sont souvent émis lors d’une augmentation de capital. A la différence des actions, aucun droit de vote ne leur est attaché.
- Les certificats de droits de vote : ils sont le pendant des certificats d’investissement, leur seconde moitié, comme si l’action avait été démembrée en détachant ce droit de vote qui lui est naturellement attaché.
- Les titres participatifs : titre de créance négociable, comme une obligation, à la différence que sa rémunération est composée d’une partie fixe et d’une partie variable indexée sur les bénéfices de la société émettrice. Une bonne idée pour intéresser les créanciers aux résultats de l’entreprise.
- Les obligations convertibles en actions (OC) : obligation classique à taux fixe, mais qui offre la possibilité au prêteur de l’échanger contre des actions de la société émettrice.
- Les obligations avec bons de souscription d’actions (OBSA) : même principe sauf qu’en réalité, c’est un package. Les OBSA sont composées d’une obligation et d’un bon de souscription d’action, qui est en réalité une option d’achat.
    Les valeurs mobilières sont des supports de placements privilégiés pour les investisseurs, soit pour engranger
    des plus values lors de leurs reventes, soit pour toucher des revenus récurrents liés à des versements de 
    dividendes ou à des remboursements obligataires.
    Mais quelle que soit leur nature, ces valeurs restent des investissements financiers, donc risqués, susceptibles
    d’engendrer des gains comme des pertes. Les performances passées ne préjugeant pas des performances futures, et
    encore moins des vôtres, sachez donc les sélectionner en fonction de votre patrimoine, de votre capital, de votre 
    situation et votre goût pour le risque.
